Historique

Dans cette page, découverte de l’histoire du village « Le Haut du Tôt ou  » Le Haut-du-Tôt »
depuis les heures sombres de la guerre 1939-1945 puis l’évolution de la vie au village jusqu’à nos jours : du râteau au tracteur, de la petite ferme au « GAEC » Le tourisme, les gîtes, les hôtels restaurants, les plantes médicinales, La rénovation de la cure « Maison de la Ruralité », La table d’orientation…

Le Haut du Tôt eut à subir l’occupation allemande mais surtout les durs combats pour la libération.

Les allemands, en position au Haut du Tôt surveillaient les vallées de la Moselotte et de la Cleurie. Pour pouvoir progresser dans ces vallées, les alliés devaient anéantir les positions allemandes du Haut du Tôt. De durs combats se déroulèrent le 3 novembre 1944.

Les régiments du 12 ème Dragons, des Commandos de France, des Bataillons de Choc furent engagés dans une tourmente qui laissa 60 morts sur le terrain; un lourd tribut pour la libération d’un petit village.

Dès la libération, l’institutrice du village, mademoiselle Wagner, incita les élèves à entretenir des liens avec les Libérateurs et à créer un petit musée du souvenir. Depuis les enfants adressent un courrier à tous les libérateurs à chaque date anniversaire. L’école ayant fermé, ce sont les membres de l’A.S.F.(association sportive et folklorique) qui ont pris le relais.

Après la libération, on assiste aux débuts de la mécanisation en agriculture. C’est le début des motofaucheuses puis des tracteurs. Les machines remplacent les hommes. Il faut moins de bras sur les exploitations et plus de surfaces pour faire vivre une exploitation. De nombreux habitants, surtout des jeunes, vont quitter l’agriculture, surtout dans les secteurs où l’électricité n’a pas été installée. Ils trouveront un emploi dans l’industrie qui est en plein développement..

Les terres non mécanisables seront reboisées. Beaucoup de bâtiments de fermes deviennent des ruines à l’intérieur des sapinières. On retrouve de nombreux vestiges dans les secteurs les plus reculés. Toutes les fermes ne connaîtront pas ce sort heureusement. Certaines sont achetées par des associations ou des d’entreprises pour les transformer en colonies de vacances. C’est ainsi que verront le jour les colonies de Longwy (aciéries), de Jeanne d’Arc (paroisse de Liffol le Grand), de Saint- Joseph d’Epinal, des houillères du bassin de Lorraine, d’UFOVAL et ODCVL.

Ce sera aussi l’âge d’or des camps de scouts, de louveteaux ou de guides qui installent leurs tentes à proximité des anciennes fermes pour profiter de la fontaine. Les parents viennent rendre visite à leurs enfants lors des « journées des parents ». Ils découvrent un village merveilleux et certains achètent d’anciennes fermes pour les transformer en résidences secondaires. D’autres désirent séjourner au village sans devenir propriétaire, il devient donc nécessaire de prévoir une capacité d’accueil . C’est ainsi qu’en 1955 sera construit le premier hôtel, puis des logements meublés seront aménagés dans d’anciennes fermes ou chez l’habitant, procurant ainsi un complément de revenus non négligeable. Actuellement, la capacité d’accueil est d’environ 300 lits. Cependant l’âge d’or des colonies est passé et plusieurs ont cessé leur activité.

En 1965, pour enrayer l’exode rural, l’association vosgienne d’économie montagnarde, favorise le projet de 4 agriculteurs qui créent le premier G.A.E.C. (groupement agricole d’exploitation en commun). Une étable est construite et une trentaine d’hectares sont défrichés pour compléter les surfaces apportées par les 4 associés ou louées à ceux qui prennent leur retraite. L’enrésinement est stoppé, un nouvel élan est donné au village où l’on constate que l’entretien des zones agricoles est essentiel pour favoriser le tourisme. Aujourd’hui, le G.A.E.C. est repris par 2 enfants de l’un des premiers associés. Ils produisent du lait pour la laiterie et pour la fabrication de munster fermier.

Il y a une quinzaine d’années, l’A.V.E.M. a proposé à plusieurs habitants du Haut du Tôt de produire des plantes médicinales soit par récolte dans la nature soit par culture. Ces plantes, destinées soit à la vente aux laboratoires ou à la vente directe, doivent fournir un complément de revenus à ceux qui désirent s’investir dans cette activité.

Pour faire connaître cette nouvelle activité, l’A.S.F. organise, depuis 1988, chaque année le deuxième dimanche du mois d’août, la fête des plantes médicinales. Dans la prairie qui jouxte l’église et la cure, la fête ; accueille chaque année environ 6 000 visiteurs qui découvrent les activités des planteurs mais aussi des artisans locaux. De plus on peut se restaurer en dégustant le repas marcaire et les beignets de brimbelles ou de pommes de terre râpées. L’A.S.F. propose aussi des attractions diverses pour permettre à tous de passer une journée agréable.

En 1990, le dernier curé du Haut du Tôt, l’Abbé Thiriet, prend sa retraite à Saint Dié (il décédera un an plus tard). La paroisse est alors administrée par une équipe animatrice épaulée par un prêtre accompagnateur.

Le presbytère est vide. L’A.S.F. aidée par l’A.V.E.M. propose un projet de réhabilitation et de transformation qui verra son aboutissement en 1999. Avec différentes aides attribuées à la commission syndicale des biens indivis qui gère le bâtiment, celui-ci se transforme en maison de la ruralité avec une salle de promotion des plantes médicinales, un séchoir communautaire, une salle d’archives paroissiales, un logement, des sanitaires publics, une salle d’exposition pour le musée du souvenir et des dépendances pour le rangement du matériel de l’A.S.F.

Le promeneur découvre des paysages variés en arpentant le plateau de Chèvre-Roche au Haut des Courts, de Bouvacôte à Dramont. De nombreux sentiers fléchés par le Club Vosgien l’y invitent.

Sur le sommet de Chèvre-Roche vous serez émerveillés par le point de vue des 7 clochers qui permet de découvrir les clochers de Vagney, Zainvillers, Thiéfosse, Gerbamont, Dommartin lès Remiremont, Saint-Amé et le Haut du Tôt.

A découvrir aussi, le circuit de la Pissoire permettant, en partant du village, de découvrir une magnifique cascade dans un décor splendide aménagé par les T.R.U.C. (travailleurs retraités utiles à la collectivité)
du Club Vosgien de Vagney.

D’autres circuits traversent aussi notre territoire en venant de Gérardmer ou de Vagney ou de Sapois.