Croix de Chemins

Dans cette page, découvrez les croix de chemins situées sur le Haut du Tôt, leur histoire, le circuit pour les trouver, les dates de découverte avec Daniel Thiriet comme accompagnateur

En 1997, paraît le livre « le Haut du Tôt, un village, une paroisse », écrit par Bernard Cunin président des amis de la vallée de Cleurie en collaboration avec l’A.S.F. et la paroisse du Haut du Tôt.
(édité à 1 000 exemplaires, tout a été vendu)

Dans ce livre l’auteur détaille les différentes croix de chemin situées sur le territoire du Haut du Tôt.

Croix Piot

Dans le but de faire connaître ces croix au public, les membres actifs de l’A.S.F. ont nettoyé les croix ainsi que leurs abords. Avec l’aide d’un responsable du Club Vosgien, un circuit en deux parties, de 4 à 5 kilomètres chacune, a été créé et fléché pour permettre de découvrir 11 croix.

Ce circuit fait l’objet, chaque année,  de 3 visites guidées en collaboration avec l’office du tourisme de Vagney. (Départ à 13h45 au col de la croix des Hêtres à côté de l’abribus ; renseignements 03 29 61 73 24)

Située au Haut des Charmes au devant du vallon du Mourot, cette croix a été édifiée en 1672.

C’est une croix de peste à la mémoire des habitants de la Grange Romaric, située près d’ici, qui moururent tous de la peste qui sévit de 1630 à 1637.

Cette croix aurait été érigée grâce à la piété de Jean Romaric Grandemange de Remiremont qui aurait également contribué à construire la chapelle de la Courtine de Remiremont.

L’érection de cette croix a marqué le désir d’honorer les victimes de la peste.

Cette croix, datée de 1746, adopte le style des croix du XVIII ème siècle.

L’inscription portée sur le socle est la suivante: «cette croix ait à l’honneur de Dieu par I.Poirot à l’intention des âmes du Purgatoire».

Plusieurs familles Poirot ayant vécu dans les environs, le constructeur de cette croix n’a pas pu être identifié avec certitude.

Le 7 octobre 1944, le sous-lieutenant Louis THIRIET, du maquis de Gérardmer, commandait une patrouille dans ce secteur du Haut des Charmes. A la suite d’une cruelle méprise, il était abattu par un soldat américain. En 1956, les anciens maquisards de Gérardmer dressaient une croix de bois en ce lieu. Les années ont passé, le bois de la croix s’est détérioré. Les habitants du Haut du Tôt n’ont pas oublié. Un groupe de membres de l’A.S.F. a sollicité diverses aides extérieures pour dresser, avec l’accord de la famille, en 1999, une croix en granit des Vosges . Cette croix rappelle a jamais le sacrifice de ce combattant. L’Abbé Arnould a procédé à la bénédiction de cette croix le 9 octobre 1999, en présence des personnalités officielles, des représentants des associations patriotiques, de la famille et des habitants du village et des vallées environnantes.

La croix Lambia se dresse au sommet de la crête qui sépare Vixard et le Haut des Charmes. Elle est taillée assez simplement dans un grès local. Le fût, très haut, ne porte aucune ornementation.

Elle est datée de 1654. L’inscription gravée dans le socle est difficilement déchiffrable. On peut cependant lire: » cette croix a été érigée par la dévotion… »

La tradition prétend qu’elle aurait été érigée par André Lambert.

Cette croix marque l’endroit où auraient été ensevelies les victimes de la peste qui habitaient ce hameau au cours des années 1630-1637.

Chaque village a cherché un moyen de marquer l’an 2000 (fêtes, feu d’artifice, rétrospective….)

Nos ancêtres avaient dressé des croix pour se souvenir des victimes de la peste, pour marquer leur dévotion et plus près de nous pour honorer les victimes des combats de la libération du village en 1944.

Alors dans le sillage de nos prédécesseurs, l’érection de la croix de l’An 2000 a été décidée. C’est notre « retraité actif » Fernand Collé qui s’est chargé de tailler ce monument dans différents blocs de grès récupérés dans les ruines d’anciennes fermes. Aidé par quelques membres de l’A.S.F, la croix a été dressée au cours de la Semaine Sainte de l’An 2000.

Elle fait face au village sur ce sommet où tant de marcheurs aiment passer.

Dans les fondations, une bouteille, contenant le nom de tous les habitants du Haut du Tôt, a été scellée.

Cette croix a été bénite par Monsieur l’Abbé Arnould le 2 juillet 2000.

Cette croix, érigée grâce à une souscription auprès des habitants du Haut du Tôt, est un acte de reconnaissance aux soldats qui ont contribué à libérer le village, notamment à ceux qui ont perdu la vie dans les combats du 3 novembre 1944.

Cette croix est située à l’endroit où étaient retranchés les soldats ennemis.

La bénédiction de cette croix a eu lieu le 3 novembre 1946 en présence des soldats ayant combattu au Haut du Tôt et des familles de victimes, des associations patriotiques, des autorités locales et de la population. C’est l’Abbé Maxel, alors curé du village, qui présida la cérémonie.

Cette croix a été dressée par la famille de Michel Piot.

L’épigraphe gravée sur le socle est la suivante: «A la mémoire de Michel Piot de Châlon sur Saône. Engagé volontaire au 2 ème spahis algériens. Croix de guerre. Mort pour la France à 20 ans au Haut du Tôt le 31 octobre 1944. Vous qui passez, priez pour lui».

Il a été tué lors d’une patrouille de reconnaissance. Son corps n’a été retrouvé qu’après la libération du Haut du Tôt.

Cette croix a été bénite par Monsieur l’Abbé Maxel le 3 novembre 1946.

Cette croix porte la date de 1796, gravée en relief.

Elle porte l’inscription suivante: «Cette croix a été posée ici à l’honneur de la croix et passion de Notre Seigneur Jésus Christ».

Il semble que l’érection de la croix ait été décidée en action de grâces pour la fin des persécutions et pour la liberté religieuse retrouvée. En 1796, la Terreur avait pris fin et le libre exercice du culte avait été proclamé.

Située auparavant sur un autre terrain, elle a été placée ici au moment de la construction de l’église en 1832. Lors des travaux, les ouvriers priaient devant cette croix.

L’inscription sur la stèle est la suivante : «A la mémoire de l’aspirant Gaëtan Dommanget, parachutiste engagé volontaire, tué à l’assaut du Haut du Tôt. Y combattant comme fantassin. 3 novembre 1944. Légion d’honneur. Médaille militaire. 3 citations à l’armée».

Il est tombé, lors des combats pour la libération du village du Haut du Tôt, le 3 novembre 1944. Il a été touché au coeur par un minuscule éclat d’obus.

Il est mort en criant : «Vive la France»

Cette croix a été restaurée en 1997 par Fernand Collé.

Auparavant, elle était située à 50 mètres en aval, en contrebas de la route. En 1920, il ne restait plus que la moitié du fût. Une croix de fer fut plantée. La rouille l’a fait disparaître. Le socle lui-même fut recouvert de terre. Soucieux de conserver ce patrimoine, Fernand a fouillé le sol pour retrouver les restes de la croix. Il a taillé les éléments manquants dans des pierres de grès récupérées dans des fermes en ruines. Désormais cette croix a retrouvé toute sa splendeur. Elle a été bénite par Monsieur l’Abbé Arnould. L’inscription originelle ne peut être entièrement déchiffrée: «NB.JMB… de Dieu par Nicolas I Bercant Pieroit et Barbe….1809».

Cette croix aurait été érigée dans la seconde moitié du XVIII ème siècle, peu avant la révolution.

L’inscription gravée dans la pierre est la suivante: «Cette croix a été érigée à la gloire de Dieu et par la dévotion de JM Grégoire».

Le croisillon ayant été abîmé par des vandales, Joseph Thiriet, alors cantonnier, mit en place en 1966 une nouvelle tête de croix provenant du cimetière de Vagney. Dix ans plus tard, Michel Leroy, tailleur de pierre à Nol, récupéra un croisillon sur la croix Lieffroy à Fontaine qu’il venait de restaurer.

La date qui figure donc ici maintenant est celle de la croix Lieffroy.

D’autres croix ne font pas partie du circuit des croix car elles sont situées trop loin dans des écarts. On peut toutefois les découvrir individuellement à Chèvre-Roche, au Droit du Tôt, à Dramont, à Bouvacôte ou à la Sotière, à Vixard ou à Lémont.

Je vous souhaite de découvrir le Haut du Tôt et ses circuits sous le soleil. Mais si vous venez un jour de pluie ou de brouillard vous redécouvrirez pleinement l’origine du nom du village: «le haut du toit» ou «le haut du temps».

En effet, quand on est sur les pentes du Haut du Tôt, un jour de mauvais temps, les nuages forment au-dessus de la montagne une sorte de toit. Et puis, en patois local, le temps se disait «le tôt»!…